Les travaux artistiques ne se livrent pas d’emblée. Ils demandent qu’on les approche avec lenteur, qu’on s’arrête, qu’on laisse le regard s’installer. Regarder devient alors une expérience en soi, un dialogue silencieux entre l’œuvre et celui qui la contemple. Dans cet espace suspendu, quelque chose se révèle.

L’espérance dans l’attente
L’espérance surgit justement dans cette attente. Elle se glisse dans la lumière d’un visage à peine esquissé, dans la matière d’une fresque qui a traversé le temps, dans l’épure d’une icône où chaque trait compte. Elle vibre dans la fragilité d’un croquis comme dans la puissance d’un aplat sombre. Elle réside dans l’entre-deux, dans ce qui n’est pas immédiatement donné mais qui persiste et interpelle.
Un art qui ouvre des portes
Mon travail artistique relève de cette approche. Il ne cherche pas à imposer une lecture unique, mais à ouvrir des portes, à offrir au regard une respiration, une possibilité de quête. Chaque image est une invitation à percevoir autrement, à retrouver la patience de voir, à se laisser toucher par l’inattendu.
L’expérience de la contemplation
J’ai la volonté de proposer des œuvres qui instaurent un temps de contemplation, qui permettent au regard de se poser, de s’enraciner et d’espérer. J’aimerais que chaque spectateur puisse faire l’expérience d’un écho intime, d’un face-à-face avec une présence, une profondeur, un mystère.
Peindre, une quête de l’invisible
Peindre, contempler, exposer… c’est offrir un regard qui veille et espère. C’est laisser l’imperceptible affleurer et l’infini se dire en filigrane. Mon souhait est que mon travail participe à cette invitation : un regard qui ne s’arrête pas à la surface, mais qui cherche et accueille l’invisible.
